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Episode 8 : Chaud et froid

Lundi matin, grâce à mes réveils, j'étais debout à l'heure mais Aïko m'envoya un message pour s'en assurer.

Au lycée, on se retrouva dans les couloirs.
- Allez-y, dis-je, j'ai un truc à faire avant, je vous rejoins.
- Ok mais traîne pas trop, répondit Enza.

Je me dirigeai vers le bureau de Valdenn, j'étais très excitée à l'idée de le revoir, et ce moment de complicité au café me donnait l'impression d'être la seule élève à pouvoir l'approcher sans trembler de peur.
J'entrai sans plus attendre, et sa porte était déjà ouverte, il avait l'air de sortir de son bureau mais s'arrêta net en me voyant.

- Bonjour ! lançai-je d'un air enjoué.
- Ah.. Bonjour.
- Vous allez bien ?
- Oui, désolé j'ai pas trop le temps.

- D'accord, répondis-je déçue.
Il retourna dans son bureau.
- Vous étiez pas en train de sortir ? demandai-je.

Il me claqua la porte au pif.
- Charmant.

Je ne vous cacherai pas que j'étais un peu contrariée par ce vent phénoménal que je venais de me prendre en pleine face, heureusement y avait pas de témoin..
Je remontai donc en cours et attendis quelques heures, puis je redescendis dans son bureau.

- Je peux vous parler ? demandai-je.

- Je suis au téléphone, veuillez sortir je vous prie.

- Hmmm d'accord..
Est-ce qu'il se fout de ma gueule là ??

Je tournai les talons aussitôt, quelque peu vexée ! Et découragée je l'avoue.

Bon, je laisse tomber, sinon je vais bientôt battre le record de vent ! Il veut pas me voir ? Tant pis pour lui, je passe à autre chose. Je suis pas du genre à harceler qui que ce soit.

Les jours passaient sans que je ne le croise.

- Ah t'as enfin Facebooké les photos de la soirée ! lança blondinet numéro 2.
- T'as vu les têtes !

Le cours étant terminé, les autres s'en allèrent, mais je décidai de traîner un peu plus longtemps.

Puis je sortis de l'eau et entrai dans les vestiaires.

Un cri de surprise et de peur s'échappa de ma gorge.
- Monsieur Valdenn ! 

Je sentis son regard se balader sur moi, j'aurais pu me sentir flattée mais j'étais affreusement gênée.

- Tournez-vous ! ordonnai-je d'un air scandalisé.

Il mit quelques secondes à se lever.

Il s'avança à pas lents, s'arrêta près de moi et croisa les bras en me lançant un regard qui allait bientôt me faire défaillir.

- Vous vouliez me voir, mademoiselle Elevane ? demanda-t-il d'une voix calme et terriblement sensuelle.
Le stress m'empêcha de penser et me provoqua un rire nerveux.
- Vous avez l'art de choisir le lieu et le moment.. répondis-je en souriant.
- Vous aviez quelque chose à me dire ?
- Je ne... crois pas que ce soit très approprié monsieur Valdenn. Je voudrais m'habiller.

Il hocha légèrement la tête en guise de réponse tout en me dévisageant puis il se dirigea vers la porte derrière moi en me frôlant si près que je sentais son parfum enivrant.

Je fermai les yeux et inspira profondément.

Je me dépêchai de me rhabiller et de le retrouver dans son bureau.
- Monsieur, je voulais vous dire..

- Pas maintenant, répondit-il d'une voix lasse, je suis occupé.

C'est une blague.... ??!! Je lui saute à la gorge de suite ou j'attends un peu ??!!

Plutôt que de tout casser, je rejoignis les autres et la journée continua.

Le lendemain, vendredi.
- C'est pas vrai Aïko ! grimaça Enza, tu peux laisser ton téléphone deux secondes ? Le temps de manger quoi.
- Je finis ma partie, je suis au niveau 401 !
- Je suis sûre que tu triches, dit-elle en souriant.
- T'as surtout les boules de pas réussir à me rattraper.
- Excuse-moi d'avoir une vie sociale.
- Quelle vie sociale ?? Même une palourde a plus de contacts que toi !
- La ferme !
- Les gars, intervins-je, vous oubliez pas ce soir que c'est les 15 ans de mariage de mes parents ?
- Pas de soucis, on sera là.

- Au fait, ils ont prévu quoi ce soir ? demanda Aïko.
- Ils nous emmènent au resto.
- Lequel ?
- Jean Lassozay.
- La classe ! s'enthousiasma Enza, va falloir se mettre sur notre 31.
- Yep.

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